Ceux venus d'ailleurs - la Vallée de Joux - une terre d'accueil pour les gens du monde entier
Dès la fondation de
L’Abbaye du Lac de Joux en 1140 quelques rares et hardis colons commencent à
peupler la Vallée de Joux.
Il faut attendre 1480 pour
qu’une famille Rochat, venue de Rochejean en Franche Comté, un certain Vinet et
ses trois fils viennent s’établir près de L’Abbaye. C’est l’abbé Jean Pollens
qui leur abergea le cours de la Lionnaz afin d’y construire une forge, un
martinet. Cette première famille Rochat est venue
d’ailleurs.
Puis des Berthey (Berney)
deviennent concessionnaires d’une scierie établie sur la Lionnaz, eux aussi, venus d’ailleurs.
Puis les descendants de ces
premières familles essaiment et défrichent des terres dans toute la Vallée de
Joux. Pendant plusieurs siècles leurs patronymes se sont perpétués jusqu’à nos
jours soit : Meylan, Aubert, Simond, Goy, Piguet, Nicole, Lugrin
Audemars, Lecoultre.
S’il fallait dresser les
portraits de ces hommes, qui se sont établis sur les rives du Lac de Joux,
ayant choisi cette vallée à plus de 1000 mètres d’altitude, auraient-ils un
caractère particulier ? Ces premiers Combiers appartiennent à cette ethnie
spéciale qui peuple les montagnes du monde. Ils se sont acclimatés dans une
région particulière, couverte de forêts où abondent des animaux sauvages,
entre-autre les loups !...
Mais les siècles ont
passés…
Ce n’est que vers la fin du
19ème siècle que
l’industrie naissante nécessitant de la main d’œuvre, d’autres familles sont venues d’ailleurs. Elles se sont fixées
dans la Vallée de Joux.
Tout d’abord une main d’œuvre forte et
efficace, les Italiens du Piémont viennent au secours de nos forêts. Ces
bûcherons entretiennent ce patrimoine avec diligence, efficacité et respect.
Certains sont restés, leurs noms de famille sont encore présents actuellement.
L’industrie horlogère se
développe également. Les tout premiers horlogers, travaillant dans leurs
demeures, ont laissé place aux usines construites par des patrons entreprenants
et volontaires. On embauche, l’horlogerie se porte bien, passe les crises,
perpétue et maintenant deux siècles nous séparent des premiers artisans inventeurs,
fabriquant de mouvements…
Ils sont venus d’ailleurs, pour
travailler au sein de ces entreprises régionales, ont contribué au développement
de notre région, s’y sont fixés ; la plupart ne sont jamais repartis, ils
y ont pris racine et sont devenus, des Combiers.
En voici quelques portraits.
Claude Karlen